« Le Pot nous a fait un sale tour avec une sortie avec un flux de sud-ouest. Le bord en tribord pour nous emmener dans le sud-est n’a vraiment pas été sympa, la faute à un fort clapot. C’était usant. Heureusement, depuis que nous avons viré de bord, c’est un vrai bonheur. A présent, ça accélère gentiment. On a ouvert un peu les voiles et on marche à 13 nœuds. La machine à fabriquer du vent est enfin en route », a, en effet, déclaré le navigateur, qui a, par ailleurs, dû composer avec des pluies diluviennes des dernières douze heures, mais qui a néanmoins pu recharger les batteries, tout comme son acolyte italien. « L’un comme l’autre, nous bien récupéré cette nuit. Je pense que nous allons continuer à nous reposer. Nous sommes bien en forme pour attaquer la grande ligne droite à venir », a ajouté Erwan qui a vu Arkema revenir à moins de 150 milles de lui, hier, mais qui est parvenu à regonfler son avance à 270 milles cet après-midi. « Le fameux élastique du Pot-au-Noir », a indiqué le Morbihannais qui s’apprête désormais à franchir l’équateur. « Nous allons faire une petite offrande à Neptune : des petits gâteaux, ceux qu’on n’aime pas, car nous n’avons pas pris d’alcool à bord, donc pas de champagne pour lui », a lâché Erwan tout en se remémorant la première fois où il est passé de l’hémisphère nord à l’hémisphère sud à bord d’un bateau. « Ca devait être sur la Transat Jacques Vabre 2005, sur Gitana X avec Thierry Duprey du Vorsent et on devait passer l’Ascension. Je me souviens que c’était tellement la galère, au près, que Thierry ne m’avait pas bizuté », a conclu Erwan Le Roux, précisant pour sa part, Giancarlo a franchi l’équateur pour la première fois en 2009, à l’occasion de la Mini Transat. |