Procéder au cours d’une table ronde à des échanges entre scientifiques, marins et public autour de l’intérêt des collectes de données environnementales par le plus grand nombre et de l’avenir des démarches collaboratives en matière de connaissance des océans, tel est l’enjeu du débat qui sera animé par Yannick Aoustin, animateur du domaine « environnement et aménagement du littoral » au Pôle Mer Bretagne Atlantique. La santé des océans est aujourd’hui un excellent marqueur de l’évolution du climat et plus généralement de l’état de la planète. Il apparaît donc nécessaire de pouvoir récolter aujourd’hui le maximum de données à partir de mesures en mer. Bien sûr, les progrès techniques ont permis de développer nombre d’observations notamment par satellites, mais elles doivent être complétées et validées par des données recueillies in situ. Aujourd’hui, les acteurs de la plaisance et de la course au large deviennent des relais d’information essentiels. Les navires d’opportunité que sont depuis longtemps les porte-conteneurs et les ferries s’ils sont particulièrement précieux, proposent le plus souvent des collectes sur des routes maritimes préétablies. L’intervention des acteurs de la course au large va permettre d’élargir le champ des prospections vers des zones encore peu couvertes, voire quasiment vierges comme les Quarantièmes ou Cinquantièmes de l’hémisphère sud. Deux facteurs ont été déterminants : d’une part, la prise de conscience progressive de l’ensemble des marins de la nécessité de préserver les océans, de l’autre la miniaturisation des appareils de recherche et les progrès des communications qui leur permettent aujourd’hui d’embarquer sur des voiliers de croisière ou de course au large. Plusieurs expériences de collecte à bord d’un bateau de course ont déjà été initiées notamment lors du dernier Vendée Globe par Bernard Stamm. En 2015, à l’initiative des organisateurs de la Barcelona World Race, l’ensemble des équipages participant à la course embarquera des flotteurs Argo qui vont permettre de récolter des informations précieuses sur la température et la salinité de l’eau. Les skippers seront tenus de mettre à l’eau ces balises entre le cap de Bonne espérance et les îles Kerguelen, zone qui souffre singulièrement d’un manque de mesures. La table ronde organisée sous l’égide du Pôle Mer Bretagne Atlantique va permettre de faire le point sur la collecte participative, le rôle des coureurs au large, les relations entre scientifiques et marins. Avec la participation de : -Yannick Aoustin, animateur et plaisancier - Patrick Farcy (Ifremer), scientifique et plaisancier - Yvan Griboval, initiateur du projet OceanoScientific - Céline Liret (Océanopolis) - Jean-Claude Le Bleis, (NKE) - Didier Clech (Néotek) - Michel Huchet (Voile sans Frontière) - Jacques Dussol (Association RIEM) - Mathieu Belbéoch (JCOMMOPS) www.pole-mer-bretagne-atlantique.com | 
