Depuis octobre dernier et la pose du premier pli en carbone re-employé, les équipes de DUQUEINE Atlantique se sont employées jour et nuit au drapage du moule de coque et de pont du futur IMOCA « Les P’tits Doudous », le premier bateau de course construit par ce spécialiste de l’aéronautique. Ce jeudi 20 juin, les hommes et les femmes qui ont minutieusement opéré depuis 8 mois ont découvert les lignes du plan VPLP, évolution du Malizia de Boris Hermann qui vient de démontrer tout son potentiel sur deux courses transatlantiques consécutives. Spectateur plus que concerné de ce démoulage de deux des pièces les plus importantes de son futur monocoque, Armel Tripon ne cachait pas sa satisfaction : « C’est une étape assez symbolique de la construction. Ce sont huit mois de travail qui se concrétisent et une nouvelle page qui s’ouvre. Même si c’est le sistership d’un autre bateau, nous découvrons quand même la forme qu’aura la coque du notre. Je suis vraiment très satisfait du travail réalisé sur ces deux pièces maîtresses et de la qualité du carbone re-employé fourni par Airbus ». Ce chapitre achevé en appelle naturellement d’autres avant de voir « Les P’tits Doudous » toucher l’eau pour la première fois. « Nous avons encore un gros travail de composite à faire, confie le skipper nantais. Il faut continuer à structurer le pont et à intégrer pas mal de pièces dans la coque. Ensuite, nous pourrons passer au pontage. En parallèle, la fabrication des safrans chez AMCO et des foils chez Avel composites suit son cours ». Solitaires solidaires ! Si le quotidien d’Armel Tripon est occupé par la construction de cet IMOCA dont le premier grand rendez-vous sportif sera la Transat Jacques Vabre 2025, d’autres marins sont plongés dans les préparatifs du Vendée Globe qui partira en novembre prochain. Victime d’un démâtage lors de sa dernière transatlantique en solitaire avant le tour du monde, Sam Goodchild aurait pu voir cette dernière ligne droite tourner au cauchemar. Mais c’était sans compter sur la solidarité des gens de mer : « Quand Lorima, m’a appelé pour me demander si j’étais d’accord pour laisser mon mât à Sam et prendre le prochain, je n’ai évidemment pas hésité une seule seconde. Quand j’ai chaviré en Ocean Fifty et perdu mon mât en avril 2022, c’est Sam qui m’a prêté celui qu’il avait en spare pour pouvoir continuer à me préparer pour le Rhum. C’est une belle personne et je suis content de pouvoir lui renvoyer l’ascenseur de cette manière. Il va donc prendre le mât terminé pour son Vendée Globe et moi le suivant, qui est actuellement en production et sera disponible à l’automne ». Une belle histoire d’hommes et de marins fidèle à l’esprit des soignants des P’tits Doudous. *La société qui construit les mâts des IMOCA |