Après des études aux Beaux-Arts de Brest puis de Nantes, Robert Micheau-Vernez (1907-1989) part à Paris où il a pour professeur Lucien Simon. Parallèlement il suit les cours des Ateliers d'Art Sacré de Maurice Denis. Son admiration pour Chagall, Bonnard, Cézanne se retrouve dans sa peinture colorée. Illustrateur, sculpteur, céramiste pour la faïencerie de Quimper, créateur de vitraux et d'icônes, Robert Micheau-Vernez est un artiste complet, trop méconnu du grand public. En 2009, l’exposition « Micheau-Vernez 1907-1989 », présentée au musée du Faouët (56), avait permis la redécouverte du peintre et de son œuvre. À cette occasion, Jean-Marc Michaud, conservateur en chef du patrimoine, avait consacré à l’artiste brestois une première monographie aujourd’hui épuisée. Par rapport à cette première parution, le présent ouvrage est plus étoffé (240 pages contre 120). En outre, son iconographie est plus abondante (380 visuels) et, à hauteur de 75 % environ, totalement inédite. De nombreuses œuvres inédites Le texte lui-même s’est enrichi, intégrant les informations les plus récentes. Micheau-Vernez est connu pour être un artiste pluridisciplinaire et, sans qu’aucun domaine de sa production ne soit négligé, c’est à la peinture, sa préoccupation première, qu’une place particulière est accordée. Depuis 2009, des œuvres inédites sont apparues sur le marché de l’art ou ont été signalées par leurs propriétaires à l’association R. Micheau-Vernez qui, en tout, a référencé près de 500 tableaux à ce jour. Les peintures ainsi nouvellement découvertes appartiennent souvent à la production des années trente et quarante qui, jusque-là, était moins bien connue que celle des décennies suivantes. Les carnets de l’artiste Auteur d’une vingtaine de livres et de catalogues consacrés à des artistes ayant travaillé en Bretagne, Jean-Marc Michaud a aussi mis à profit la lecture des carnets que l’artiste a tenus pendant trente ans, de mars 1958 à novembre 1988. Y sont retranscrits des extraits de ses lectures sur l’art et, en particulier, des propos tenus par des peintres célèbres avec lesquels il se sentait en harmonie. Aussi, leurs déclarations ou leurs écrits entrent en résonance avec les préoccupations de Micheau-Vernez et, notamment, ses recherches sur la couleur. Deux exemples illustrent cette affinité, avec Delacroix pour qui « l’ennemi de toute peinture est le gris » ou Matisse, « une couleur n’est valable que par son accord avec la voisine. » Les thèmes dans la peinture Ce nouvel ouvrage contient également une étude sur les thématiques abordées par Micheau-Vernez au cours de sa carrière. On découvre ainsi les tableaux de fleurs, les natures mortes, les paysages – souvent côtiers, le peintre ayant passé cinquante années de sa vie au voisinage de la mer, en Bretagne et dans le Midi – et donc les bateaux, mais aussi Venise et l’Orient, le cirque, le nu et, pour finir, l’art sacré et à caractère religieux. Tous ces sujets donnent lieu, avec le temps, à une véritable explosion de couleurs. La reconnaissance Dans la conclusion, Jean-Marc Michaud fait aussi un point sur la redécouverte récente de l’artiste. Après avoir, comme nombre de ses pairs, été oublié après sa mort, Micheau-Vernez est aujourd’hui sorti de son « purgatoire ». Longtemps connu pour ses faïences, il est à présent apprécié dans toute la diversité de sa production et, en particulier, en tant que peintre. De nombreuses expositions ont, depuis 2009, été organisées en Bretagne et au-delà, tandis que plusieurs de ses œuvres – des vitraux, notamment – sont désormais inscrites à l'inventaire des Monuments historiques (à Saint-Michel en Grève ou au Conquet). Au musée du Faouët en 2009, un visiteur écrivait : « Il est temps que la Bretagne sache que Micheau-Vernez est l’un de ses plus grands peintres. » L’ambition de ce nouveau livre est d’y contribuer. Alchimiste de la couleur Nombre de pages : 240
Prix : 35 euros
Date de parution : 6 décembre 2017
Éditeur : Coop Breizh Si vous souhaitez recevoir un exemplaire du livre, merci d'adresser un mail à claude@rivacom.fr | 
