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picto Communiqué - 05.09.2020

Les compteurs à zéro ou presque

Ce dimanche à 11 heures, Martin Le Pape et les 34 autres marins de la Solitaire du Figaro prendront le départ de la deuxième étape de l’épreuve. Ils s’élanceront alors de Saint-Quay-Portrieux pour rallier Dunkerque via le phare d'Eddystone, la direction de course ayant finalement décidé de ne pas envoyer la flotte jusqu’à Wolf Rock en raison des petits airs annoncés en début de semaine le long de la côte sud britannique. Un changement qui réduit le parcours de 497 à 404 milles mais qui n’enlève rien à la technicité du tracé. Courants, algues, bancs de sables, DST, trafic transmanche entre Calais et Douvres seront autant de pièges sur la route des navigateurs, même si le scénario météo annoncé ne semble pas promettre de très gros écarts à l’arrivée entre les concurrents. Reste que le skipper de Fondation Stargardt le sait, sur une épreuve telle que celle-ci, les choses ne se passent jamais comme prévu, ainsi qu’il a encore pu le constater lors du premier round qu’il a finalement bouclé en 16e position, à 27 minutes du leader. Pour l’heure, les compteurs sont donc presque à zéro et tout reste à faire !

« J’ai eu chaud aux fesses lors de la première étape », concède Martin Le Pape. De fait, le skipper du Figaro Bénéteau 3 aux couleurs de la Fondation Stargardt a failli payer cher un petit décalage lors de la première nuit de la course, lorsqu’il a fallu négocier une dorsale. « Ça s’est joué en très peu de temps. Alors que j’étais dans le bon paquet, sur l’option intermédiaire qui a fonctionné, j’ai investi un tout petit peu trop au nord, ce qui s’est révélé catastrophique. Je suis resté englué dans une molle et les autres sont partis. Impossible de faire quoi que ce soit. Le rideau s’est fermé devant moi », explique le Finistérien qui s’est alors vu relégué à plus de 20 milles de la tête de flotte avant de faire son entrée en mer Celtique. « A ce moment-là, j’ai pensé que c’était fini. Je me suis retrouvé au fond du trou mais je me suis accroché. J’ai navigué comme si j’étais devant, je suis resté à fond jusqu’au bout. Au final, je ne retiens pas le résultat mais les 27 minutes d’écart au premier. C’est un peu comme si rien ne c’était passé », détaille Martin qui reste donc parfaitement dans le match à la veille du coup d’envoi du deuxième acte.


Pas de gros passages à niveau a priori (a priori seulement)

Demain à 11 heures, lui et ses adversaires s’élanceront donc pour un nouveau round de 404 milles à destination de Dunkerque via Eddystone situé à une poignée de miles au sud-ouest de Rame Head. « C’est une étape qui devrait aller assez vite car on va effectuer la majorité du parcours sous spi », annonce Martin qui ne s’attend pas à d’importants écarts à l’arrivée, mais qui ne sous-estime cependant pas l’exercice à venir. « On aura sûrement un passage avec un peu moins de vent au sud de l’Angleterre lors duquel il faudra être vigilant. Il y aura également forcément du jeu le long des côtes d’Albâtre et d’Opale, même si les coefficients de marée sont en baisse. Dans ce contexte, le dossier « courant » sera un peu moins sur le haut de la pile que d’autres fois et la vitesse sera importante, notamment sur la grande descente au portant », annonce Martin que l’on sait rapide à cette allure, mais aussi bien reposé et parfaitement déterminé à montrer ce dont il est capable, son objectif restant de titiller le podium. Verdict à Dunkerque dans la nuit de mardi à mercredi selon les derniers routages.

 


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