Annoncée très aléatoire et propice à de nouveaux rebondissements au classement, la quatrième et dernière étape de la Solitaire du Figaro a finalement été annulée hier soir, le plan d’eau de Saint-Nazaire étant resté sans la moindre ride de vent jusqu’à 20h04, heure à laquelle le comité de course à dû se résoudre à renvoyer les concurrents à terre. Si cela a fait les affaires de certains, et notamment des leaders qui avaient plus à perdre qu’à gagner au vu du scénario en place, d’autres, à l’image d’Anthony Marchand, peuvent regretter de ne pas avoir pu disputer ce dernier acte qui leur aurait donner l’opportunité de finir sur une belle note et de grappiller des places au général. La hiérarchie reste donc inchangée. Le skipper de Groupe Royer – Secours populaire termine à la 19e place mais se projette d’ores et déjà vers l’avenir. « La situation météo est tellement incertaine que ce n’est pas dit que cette ultime course aille jusqu’au bout mais en tous les cas, elle fait stresser ceux qui sont bien placés bien plus que les autres qui vont tenter de profiter de l’occasion pour faire une « Duthil » ! Moi, j’ai tout à gagner sur ce dernier round. Tout reste possible ! » : tels étaient les mots d’Anthony Marchand peu avant de larguer les amarres dans le port de Saint-Nazaire, hier, et de rejoindre la zone de départ de cette quatrième et dernière manche. Un ultime round finalement annulé en raison de l’absence totale de vent sur le plan d’eau de Saint-Michel-Chef-Chef. « Dans ma situation au classement, évidemment que j’aurais aimé que ça parte mais si la brise s’était levée, ça aurait vraiment été foireux toute l’étape. Pas sûr que l’équité sportive aurait été respectée », commente le skipper de Groupe Royer – Secours populaire qui restera donc sur une 19e place au classement général. « Ce n’est naturellement pas la Solitaire dont je rêvais mais je ne suis pas au fond du trou. La déception est passée. Je veux à présent naviguer sur d’autres supports. J’en ai besoin pour continuer de progresser et d’avancer. Mon but est de revenir un jour sur la Solitaire, plus fort », détaille le Costarmoricain qui gardera néanmoins de belles choses en tête concernant cette 51e édition. « Elle a été géniale. Il s’est passé énormément de choses. Tactiquement et stratégiquement parlant, c’était intéressant. On est passés dans plein de coins différents et à certains endroits, certains ont même ouvert de nouvelles voies, pour reprendre un vocabulaire de montagne. Je pense notamment à Alexis Loison et à Martin Le Pape qui ont osé passer à Aurigny d’une manière que certains jugeaient impossible avant ça. Au final, je suis ravi pour Armel (Le Cléac’h). Il rejoint Philippe Poupon, Jean Le Cam, Michel Desjoyeaux, Jérémie Beyou et Yann Eliès au club très fermé de triples vainqueurs de l’épreuve. Bravo à lui. Bravo aussi à Fred (Duthil) et à Tom (Laperche), un jeune plein d’avenir et avec qui j’aimerais d’ailleurs bien faire du double l’an prochain », relate Anthony qui se projette donc pleinement vers l’avenir. Sept années incroyables
Même chose pour David Ermacora, le Directeur du mécénat du bateau Groupe Royer – Secours populaire. « Aussi surprenant que cela puisse paraître, la vie semble se répéter quelque part. Il y a sept ans en arrière, je voyais Anthony débarquer à Deauville pour le départ de la Solitaire du Figaro. J’ai alors choisi de l’épauler, de l’aider à préparer et à lancer un projet. Aujourd’hui, le premier tome de cette histoire touche à sa fin et on ne pouvait pas rêver mieux que ces sept dernières années de bonheur. Je remercie énormément le Groupe Royer d’avoir accepté d’accompagner Anthony ces trois dernières années. Leur soutien n’a pas failli malgré la crise liée au COVID-19, si dure pour tout le monde. Depuis 2014, plus de 1000 enfants du Secours populaire sont montés sur le bateau ou sont venus assister à des départs de course. Nous en avons également emmené au Mont Blanc. Nous sommes fiers de toutes ces actions car elles aident les plus jeunes à grandir, à s’inscrire dans la société mais aussi à avoir envie d’avoir envie ! Anthony aime aider les autres, il aime les enfants et c’est un bel ambassadeur de l’association qui compte aujourd’hui 80 000 bénévoles et près de 100 points physiques en France », conclu David Ermacora qui va continuer de déployer toute son énergie afin d’aider Anthony Marchand à voir encore plus grand pour l’avenir. | 
